Criar uma Loja Virtual Grátis
Regarder en ligne Les Ondes de Noël avec sous-titres 1440p

Nicolas Martin, un incollable sur les ondes

Le présentateur de « La Méthode scientifique » sur France Culture est un touche-à-tout, travailleur « psychorigide ».

Le Monde | 10.06.2017 à 11h36 • Mis Ă  jour le 12.06.2017 à 11h52 | Par Joël Morio

Décidément, Nicolas Martin est très éclectique. A peine sorti d’une heure consacrée au « fond diffus cosmologique », l’animateur de « La Méthode scientifique », le magazine de France Culture consacré à la science, il vous parle des scénarios qu’il écrit, de sa participation au « Cercle », l’émission de cinéma de Canal+. Il a d’ailleurs déjà réalisé des courts-métrages, des clips vidéo et prépare son premier film. Pour autant, le journaliste multicarte ne présente pas par accident ce programme, qui traite tour à tour de médecine. de recherche fondamentale, de technologie, d’environnement … « J’ai toujours lu des revues scientifiques ». se justifie-t-il.

Nicolas Martin est avant tout un homme de radio, tendance service public. Arrivé à la maison ronde il y a une quinzaine d’années, il a débuté dans les locales de France Bleu avant d’intégrer le service culture de France Inter, puis d’incarner les journaux sur France Culture. Un exercice qui a fini par le lasser. comme il le confie. « Je m’étouffais. » Il s’échappe alors vers la télévision grâce à Laurent Goumarre, qui lui propose de devenir rédacteur en chef d’« Entrée Libre », le magazine culturel de France 5. Une tâche effectuée avec passion qu’il abandonne cependant au bout de trois ans pour retourner à la radio. « Ma maison, c’est France Culture ». assure-t-il.

Le journaliste fait appel au soutien des réseaux sociaux. Par exemple, lorsqu’il s’agit de parler du « fond diffus cosmologique », il renvoie à une carte de l’univers disponible sur le fil Twitter de l’émission.

Le voilà ensuite producteur et animateur du « Déjeuner sur l’herbe » et des « Matins d’été ». A partir de septembre 2014, Marc Voinchet demande à Nicolas Martin de tenir une chronique science et technologie dans sa matinale. Son successeur, Guillaume Erner, lui propose d’établir une revue de presse quotidienne. A l’été 2016, Nicolas Martin a conçu encore « La Grande Traversée David Bowie », une série consacrée à l’icône du rock. Après quoi, ce touche-à-tout n’a pas hésité à répondre positivement à Sandrine Treiner, la directrice de la station, lorsqu’elle lui a suggéré de reprendre la tranche horaire dédiée à la science. Cela faisait longtemps que la direction de France Culture cherchait à unifier l’incarnation de ce rendez-vous qui était animé chaque jour par différentes personnes.

Passionné de science-fiction

Pendant une heure, Nicolas Martin reçoit deux – rarement trois – invités sur un thème précis. Il donne du temps à chacun d’entre eux pour développer leurs propos. « C’est plus facile de faire parler des scientifiques que des artistes », dit-il, précisant qu’il n’est là que pour « poser les bases ». Mais son côté « psychorigide » le contraint à « s’enfiler » quinze pages de notes avant chaque émission afin de ne pas être pris en défaut d’ignorance face ses interlocuteurs. Bien que s’adressant à des mordus de la science, Nicolas Martin souligne son constant souci de vulgarisation.

Le journaliste fait appel au soutien des réseaux sociaux. Par exemple, lorsqu’il s’agit de parler du « fond diffus cosmologique », il renvoie à une carte de l’univers disponible sur le fil Twitter de l’émission. Par ailleurs, un reportage permet d’aller « voir des scientifiques sur leurs paillasses ». Tout aussi éclectiques que son animateur, les thèmes sont choisis le plus possible en résonance avec l’actualité. Egalement passionné de science-fiction, Nicolas Martin a installé des rendez-vous où se rencontrent ces deux mondes, a priori incompatibles.

Et la recette semble plaire puisque, avec 733 938 téléchargements en mars 2017, « La Méthode scientifique » fait partie des programmes les plus appréciés de France Culture.

« La Méthode scientifique », du lundi au vendredi à 16 heures sur France Culture.